Japonais

日本語 – NIHONGO

Pour vous aider, voici la démarche que je vous propose :
Etape 1 : En plus de celles qui vous sont propres, voici quelques raisons pour étudier le japonais.
Etape 2 : Les particularités de la langue japonaise.
Etape 3 : Quel japonais est enseigné au Lycée Watteau.
Etape 4 : Testez votre motivation.
Dessins d’élèves de japonais

Etape 1

Quelques raisons d’étudier le japonais :
Le japonais peut être conseillé aux élèves qui envisagent une préparation aux grandes écoles ; c’est un atout rare et très apprécié de la plupart d’entre elles, qui sont souvent jumelées avec des universités japonaises (plus de 600 jumelages).
Il est également intéressant pour les élèves qui envisagent de travailler dans une société japonaise ou ayant des rapports avec des sociétés japonaises, notamment pour ceux qui envisagent une carrière commerciale internationale, ou d’ingénieur dans l’industrie. Les partenariats médicaux, écologiques ou scientifiques sont nombreux aussi.
Certains élèves sont également motivés par l’intérêt pour la civilisation japonaise traditionnelle ou moderne, les arts martiaux, ou bien pour les programmes vidéo, l’infographie, les mangas… L’étude du japonais sera effectivement un outil irremplaçable pour un véritable approfondissement du sujet.
Le japonais peut encore intéresser des élèves qui veulent connaître une construction linguistique et une approche de l’expression complètement différente de notre pratique, mais tout aussi efficace. Cette construction donne notamment des clés pour comprendre la civilisation japonaise et la façon de vivre et de travailler au Japon.
Et tant d’autres raisons…

Etape 2

Les particularités de la langue japonaise :
La prononciation : Contrairement à celle du chinois, elle est très facile ; aucun problème pour les francophones ; il faut simplement faire attention à prononcer les « h ».

La grammaire : C’est une langue qu’on appelle agglutinative. C’est-à-dire que, aux mots, s’attachent (s’agglutinent) des particules qui précisent leur position grammaticale ou leur conjugaison ; on peut retrouver plusieurs de ces particules à la suite les unes des autres ; elles peuvent elles-mêmes se conjuguer. L’ordre des mots est pratiquement l’inverse du français. Exemple d’agglutination :
  • Yomu : lire
  • Yomeru : pouvoir lire
  • Yomerareru : pouvoir être lu
  • Yomerarenai : ne pas pouvoir être lu
  • Yomerarenakatta : n’a pas pu être lu
  • Yomerarenakattanode : comme on n’a pas pu le lire…etc.
Cela dit, il n’y a ni masculin, féminin, ni singulier, pluriel, très peu de conjugaisons et de temps. La grammaire est assez simple en fait ;
Il y a une difficulté qui sera un peu abordée, c’est que la façon de parler est différente selon la personne à qui l’on s’adresse ; mais le japonais standard appris au lycée, permet de s’adresser à n’importe qui sans vrai problème. L’adaptation au milieu se fait ensuite au fur et à mesure des circonstances ; d’ailleurs les Japonais eux-mêmes doivent apprendre à s’adapter quand ils changent de « cadre ».

L’écriture est peut-être la partie la plus difficile (mais aussi la plus extraordinaire) du japonais. Il y a 4 systèmes qui se combinent :
  • Les kanji, idéogrammes dont la plupart sont venus de Chine ; ils ont un sens général (parfois très large) mais souvent plusieurs prononciations, celle de la langue japonaise d’origine et une ou plusieurs dites « phonétiques ».
    Exemple : 生 (la vie) peut se prononcer de plus de dix façons différentes selon les mots dans lesquels il est utilisé (exemple : naître, accoucher, anniversaire, vie quotidienne etc).
  • Deux systèmes phonétiques syllabaires de 46 signes qui permettent chacun à lui seul d’écrire tout le japonais :
    • Les hiragana : pour la grammaire, les mots qui n’ont pas d’écriture en kanji…
    • Les katakana : pour transcrire les mots étrangers, pour les onomatopées…
  • L’alphabet romain est aussi utilisé dans certains cas ; on lit alors les lettres à l’anglaise (un anglais revus par la prononciation japonaise…). Il y a aussi des systèmes utilisés par les étrangers pour transcrire le japonais en caractères romains. Le plus connu internationalement est le système « Hepburn » : on prononce les consonnes à l’anglaise et les voyelles à l’italienne.
    Exemples pratiques : (La forme utilisée normalement est soulignée)
    • « Bonjour » dans la journée :
      • Prononciation à la française : con’nitchi oua
      • Transcription hepburn : konnichiwa
      • Kanji : 今日は
      • Hiragana : こんにちは
      • Katakana : コンニチハ
    • « Merci » :
      • Prononciation à la française : aligatoo
      • Transcription hepburn : arigatô
      • Kanji : 有難う
      • Hiragana : ありがとう
      • Katakana : アリガトウ
    • Je suis « Jean Dupont » :
      • Prononciation à la française : ouatachi oua « jan’ dyouponne » désse
      • Transcription hepburn : watashi wa « jan dyupon » desu
      • Kanji : 私は »ジャン・ヂュポン »です。
      • Hiragana : わたしは »じゃんぢゅぽん »です。
      • Katakana : ワタシハ »ジ ャンヂュポン »デス。
Comme vous le voyez, apprendre le japonais nécessite un travail certain, d’autant plus qu’il ne ressemble à rien de ce que vous connaissez ; il faudra tout bâtir à partir de rien.
Si vous vous lancez, votre professeur sera là pour vous aider ; cela fait une quinzaine d’années que le japonais est enseigné au Lycée Watteau, et beaucoup d’élèves qui l’ont appris s’en servent maintenant couramment dans leur vie et leur travail.
Mais nous ne pourrons pas étudier à votre place ; il faudra que vous soyez sérieux et régulier dans votre travail. Vous en tirerez le développement de certaines de vos qualités, et pas mal de joies. Comme il y a peu de places et beaucoup de candidats, nous vous demandons de ne vous engager que si vous êtes vraiment décidé à travailler sérieusement et régulièrement. Pour vérifier que vous avez vraiment envie d’apprendre cette langue et vous engager en connaissance de cause, voulez-vous faire ce qui est proposé dans l’étape 4 ?

Etape 3

Quel japonais est enseigné au Lycée Watteau.
Le japonais est enseigné en troisième langue vivante, trois heures par semaines.
Le programme prévoit de connaître les bases de la grammaire et environ 150 caractères.
De présenter un exposé de dix minutes et de répondre à des questions sur le sujet pendant dix autres minutes pour le baccalauréat.
A ce niveau vous pourrez lire des textes simples, vous débrouiller dans la vie courante et tenir une conversation sommaire.
Vous pourrez prétendre passer le niveau 5 (le plus bas) du Certificat international de capacité en japonais 日本語 能力試験/JLPT (examen mondial qui a lieu tous les ans le premier dimanche de décembre, à Paris pour la France).
Vous aurez aussi des bases solides pour toute étude ultérieure du japonais qu’elle soit orientée vers l’écrit ou vers l’oral, vers la littérature ou vers les sciences.
Nous abordons aussi la civilisation et l’histoire du Japon en cours. Soit à l’occasion de l’apprentissage de la langue quand les deux sont particulièrement liés, soit sous forme de cours spéciaux.
Par ailleurs, depuis plusieurs années le lycée participe à un système d’échanges d’élèves entre la France et le Japon (réseau Colibri).
Si vous êtes vraiment motivé, vous aurez vos chances de passer trois semaines, quatre mois ou un an au Japon, et en échange de recevoir un lycéen japonais pendant la même période.

ETAPE 4

Testez votre motivation :
Il existe plusieurs sites proposant des leçons gratuites de japonais sur Internet. En voici quelques uns : Je vous propose d’apprendre les « hiragana » (caractères phonétiques) et les mots et la grammaire nécessaires pour pouvoir écrire (et dire) en japonais :

Bonjour,
Je suis un élève de japonais.
Je ne suis pas japonais.
Etes-vous le professeur de japonais ?


こんにちは、わたしはにほんごのせいとです。にほんじん ではありません。あなたはにほんごのせんせいですか。


Vous aurez déjà une idée des difficultés qui vous attendent (mais le début est le plus difficile, rassurez- vous quand même). Si vous avez encore envie d’appendre, bienvenue, j’espère. Au fait, pour écrire en japonais avec un ordinateur, il faut entrer la langue japonaise et le clavier dans les « paramètres linguistiques ».